À la découverte d'André Fernandez alias André Rotella




C'est fort d'abîmer le silence, lorsque tant de sentences, m’embrasent la bouche !



Ecrivain & poète autodidacte : déclaratif, liberté, être libre, oser s'assurer, dire avec ses tripes, éclater son individualité, rigoler de soi, des faits, des différents. André Fernandez alias Rotella décrit sans détours ses sentiments. Il ose s'affirmer, à tout le moins, il tente... Tout en sachant que la liberté n’est jamais vraiment avec ponctualité et qu'il faut la manier avec circonspection. Il y a toujours un moment où, pour donner du bonheur à un être cher, on essaie de ne pas être égoïste. Sortir du modèle et s'assurer. Rester soi-même pour ne pas devenir comme tous ceux qui nous côtoient et qui s’enchaînent dans la société, ceux qui pénètrent dans le modèle et qui ne jugent bon d'en sortir que lorsqu'il est trop tard. C'est le genre de révolte qu'on prétend quand on est jeune, quand on s'amuse à embêter les personnes âgées et qu'on ne veut surtout pas leur correspondre. La difficulté, à cette étape de l’existence, c'est qu'il manque la pratique et que, parfois, on est entièrement à côté du problème. On ennuie ses parents sous allégation d'être soi-même et de vouloir voler de ses propres ailes alors qu'en réalité, on ferait mieux de se taire. Quelquefois seulement, parce qu'au fond, le principe est essentiellement très bon. Après, le temps passe et la pratique arrive. Mais au lieu de cultiver ses acquis au profit d'une révolte mieux dirigée, plus bâtie et plus sagace pour sa propre personnalité, on endort ses qualités qui nous sont propres pour ressembler à tout un chacun.




André Rotella veut exprimer des valeurs à travers un mode d'expression harmonieux. Il a peint quelques toiles représentant la nature, la mer, ainsi que quelques sujets religieux - Jacquou le Croquant le fascine - sans fréquenter d'ateliers hormis quelques cours avec François, un artiste marginal. Celui-ci produit des toiles aux sujets qui l'interpellent : la justice sociale, la paix dans le monde, l'union des êtres à l'échelle de la planète… Le rapport de l'Homme à la Nature le préoccupe car il pense que la planète n'est pas seulement une source où nous puisons sans compter mais qu'elle est surtout un trésor dont l'être humain doit être respectueux pour aider la terre à se reconstituer. Rotella est en quête de valeurs ; il les exprime en peignant avec des couleurs propres à sa pensée pour illustrer le sujet qu'il traite. Né dans un village du Limousin d'immigrés espagnols venus après la guerre de 1914 travailler à la mine, André Rotella met en décor ses souvenirs à travers la vie des gens de sa région et son cadre de vie. Après une formation conventionnelle de courte durée, il part en quête de valeurs à travers l'Asie, l'Afrique du Nord, l'Egypte, la Russie, l'Allemagne, le Canada et l'Espagne. Il croise au cours de sa vie des personnalités hautes en couleurs pour qui brille le soleil… Quand on lui pose la question de sa nationalité, il répond que son mode d'expression représente sa propre liberté, que l'inspiration de son écriture met en relief une réalité qu'il veut orner. Les êtres et les choses communiquent la souffrance d'un monde et l'espoir d'une liberté fondamentale : la liberté d'expression par les oeuvres de l'homme tend vers un bel idéal. Plus que jamais, André Rotella s'efforce de jouer un rôle important pour confirmer aux yeux de tous, à travers sa prose, une représentation d'un soleil pour tous... pour un monde meilleur… "La personne spirituellement libérée qui tient sur le sol ferme, qui a des principes moraux et qui comprend le sens de son combat, possède une force inépuisable. Un soleil pour tous est une stratégie de communication pour une alternative sans corruption, sans violence et sans misère..." André Rotella nous emmène vers une dualité émotionnelle mise en relief du souvenir d'un père " à la fois si loin et si proche " et de sa vision de la souffrance humaine jusqu'au ravissement. Il est à la recherche de nouveaux modes d'expression. Son ambition est de travailler pour l'Art, lui qui aimerait tant que le soleil brille pour tous... Et tant que son talent nous ouvrira les portes du labyrinthe de l'émotion découverte invisible, nous pouvons êtres sûrs que le soleil brillera pour nous tous. André Rotella réveille notre amnésie collective par son expression. Ce qu'il fait est en osmose avec ce qu'il vit. L'émotion, au regard d'une de ses œuvres, nous traverse doucement et crée la rencontre avec l'artiste. L'homme est un être doux et sensible pour qui la mort n'existe pas, tout comme ces instants oubliés qu'il fait revivre, sublimant ces objets chargés de la mémoire de leur ancienne utilité et qui reflètent sa personnalité. Ces instants oubliés qui nous murmurent qu'il faut pétrir la santé pour mieux faire, plus longtemps. La technique arrive où on ne l'attend pas. Ce n'est pas dans le repos éternel que l'on peut tirer une expression éthique. La grande part de ses écrits est d'ordre philosophique. Rotella tente, avec ses moyens intellectuels, d'explorer le futur en s'appuyant sur le passé. Il parcourt les voies possibles d'un prochain affranchissement humain, en tentant de prendre vraiment en compte les difficultés du mouvement de changement social tel qu'il s'est déroulé au cours du XXe siècle. L'exploit, c'est le tour du monde des idées qui fait de son travail une œuvre inoubliable. Un auteur sans étude est un fait didactique. André Rotella a osé le faire en pensant à une nouvelle idée pour donner une beauté à l'écriture simple. C'est le manuscrit sans fioriture, un graphisme noir sur blanc. En France, par la manière que nous avons de parler belles-lettres, c'est un sujet sur lequel nous ne supportons pas d'être pris de vitesse ; certains noms, jetés dans l'entretien, sont présumés appeler mécaniquement une réaction de sa part, comme si on l'entreprenait sur sa santé ou ses affaires personnelles - lui, le lecteur français, il le perçoit intensément - ce sont des sujets sur lesquels il ne peut rester insensible. Ainsi, se trouve-t-il que la prose, en France, s'écrit et se critique sur un fond emphatique qui n'est qu'à elle (et qui n'en est sans doute pas totalement dissociable) dans un tapage de multitude surexcitée et fragile, quelque chose comme le chuchotement enflammé d'une continuelle " rente aux prix ". En effet, peu importe son impact et sa quantité quand son public, en continuel frottement (il y a toujours eu à Paris des " salons " ou des " quartiers littéraires "), au caractère curieux d'être à peu près continuellement en " état d'affluence ", est prêt à saisir, affamé, des nouvelles fraîches aussitôt avalées, comme l'eau par l'éponge, des nouvelles aussitôt grossies en bruits, vendues en cancans, en tapages de dessous… La dernière aube avant que la cendre soit… Le dernier cri d'aide qui se détache dans l'air… Tout fait partie de cette forte lumière brillante. " Toi chaleur qui brûle, tu les entraînes vers le néant. " Mais chacun veut apprécier le dernier instant, bien qu'il soit souvent l'évocation d'une courte faute. " Avant de succomber, je veux détacher un soupir ; celui qui restera, comme mémoire dans ta peau, sera mon essence. Ce jour, il marche enfin et ce ne sera pas vers une prison ambiguë. Mon être est libéré, mes ailes ouvertes, prêtes pour l'envol, ce bel écarté. Partir vers une étrange distance, inconnue, oubliée, tout a été une boisson d'amertume impitoyable, la lutte avec les démons d'expression ridicule a disparu. Ce qui est incompréhensible, d'une minute à l'autre je vais le comprendre. Le pendule a été déplacé, les cloches vont sonner les unes après les autres, en donnant le signal blanc que la fin est là. Je surveille l'abîme, examine, angoissé, ce qu'est mon dernier acte. Ma peau a commencé à sentir l'ardeur pour fermer les yeux et s'en aller avec le son parfait d'une vague de la mer… Le rideau se baisse, il n'y a rien plus rien à dire, l'homme regarde la dame vêtue de noir dont les yeux sont cristallisés… une blessure à fleur de peau émerge d'elle. Il a perdu son ange, sa muse à laquelle il voue sa maman. C'est alors qu'apparaît une étrange douleur qui vous pénètre lentement et désolément. L'homme, dans sa tête, s'agenouille sur le sol et se met à regretter ce que ses yeux ont observé. Il lève son regard, suivant les ailes noires pour le poursuivre plus qu'il a aimé. Il se déplace prudemment, il surveille ce corps inexpressif en pensant à elle. Sans l'avoir désiré, il s'est jeté avant d'être envahi par la pénombre éternelle qui va l'embrasser. Concurrencer sans nécessité ou être anxieux de ce qui est attendu. Des votes et la signature décisive à être près de la réalité, nous en sommes ici. J'ai demandé que vienne un désir aujourd'hui, devant une photographie. J'ai dépassé les barrières accomplies, parfois j'alimente et je dis, je ne peux pas le croire. Hier, l'incertitude et l'angoisse… mais aussi le désespoir et, subitement, l'illumination : Chance, Destin, Risque. Je suis répétitif, obligé avec les autres. Mon histoire : trois combats, entreprendre des rêves. Des contrats obligés, autre quadrilatère, autre arbitre, autres juges sur les chemins infinis de mes combats. Gagnant surtout quantité de contraintes… A la fin que reste-il ? Que leur est-il resté ? Le repos et la tranquillité d'être reconnus. Un message. Tout n'est pas laissé devant la porte. Il faut l'ouvrir et sortir au dehors pour vivre avec le soleil puis entrer dans le champ noir avec la lune. Sentir l'effort c'est aussi recevoir et construire sur la base solide des fondations et cela sans tromperie. Il faut chercher ce que nous voulons, d'une manière intégrale et sincère mais, pour y arriver, il faut oser. Justice d'idiots est quand le marteau condamne, il y a forcément une victime coupable. Infraction défense, c'est faire taire et admettre. Non pour le bon vouloir des pleurs - pardon pour les " sans douleur ". Accusé, il existe un innocent - il est très près ou très loin selon l'angle que l'on prend pour regarder. Ceux qui est s'approchent du vrai parlent de la chose très tôt. Une année et qui est courte. Souffrir tant et souffrir sans faute attaquée. Pointés avec des timbres. Culture de saints. Un crayon qui parle est plus puissant que tous les rois. Poète qui dicte reste dans les coulisses, c'est une voix qui ressurgira sans aucun doute. Humbles sont les latins qui sont en vérité la sueur du présent. La réponse demain de Benoît XXI nous dira si c'est un éclair ou une annuité. N'ayons pas peur de la valeur de l'honneur. Sortir de la crainte avec l'aide de l'inconnu fils de Dieu, une personne de bien. Qui a des concepts de paix impose la loi ! " André Rotella conjugue le présent avec le passé. Pour cela, il rénove sa propre vie en liant les songes avec les mémoires. Les moralités du passé sont des légendes qui ne lui apportent rien de plus que ce qu'il sait. Il a une humanité dont la combinaison est dans l'éternelle joie d'aimer. En leur temps, les Fleurs du mal de Baudelaire, le David de Michel-Ange, le Don Juan de Molière ont créé le scandale. L'histoire de l'art est ponctuée de ces éclats sensationnels qui souvent avisent des chefs d'œuvres ou annoncent des inventions techniques, des séparations conceptuelles, des transgressions majeures des valeurs de la société… Qui précèdent l'inéluctable. Le sexe y éclate dans toute sa beauté littéraire et honteuse mais donne à réfléchir, non à cajoler. Plus direct et obnubilé dans son inquiétude du sexe, André Rotella, avec ce livre, va à l'essentiel de son écriture culte, cul et crue, évitant les détours du Nord. Le renoncement étant le maître mot de son inspiration, là aussi le charme ne descend pas en dessous de la ceinture. Entre mécanique des corps et besoin quasi bestial du coït, le sexe est immédiat sans la délicieuse médiation de la jouissance. Eloge de la consommation sexuelle pure et dure, son déchiffrage est instructif mais ne vous réchauffera pas ! L'écriture précieuse et distante - bon chic bon genre - de cette histoire d'une Lara heureuse et consentante distille le choc de la soumission absolue de l'héroïne à son oriental. Extase devenue mythique du " bonheur dans l'esclavage "… " Ne me touche pas lui ! " lui dit-elle quand il la bat. Le sexe évolue ici dans la sphère enragée de la haine des autres comme de soi. Abandon et délice de la jouissance sont bannis de l'horizon charnel de Lara. D'ailleurs, il y est davantage question de viande que de corps. L'essentiel est donc la jouissance pour tous. Une écriture intensément troublante, même si l'excitation n'accomplit pas sa mission finale à cause de la brièveté des histoires. L'écrivain nous plonge dans un ailleurs sans pudeur, grivois, ardent de désir. En un texte très court, une belle traduction de l'appel humain à la jouissance, le narrateur imagine son héroïne, la désire dans toute sa chair, et son écriture ne peut, du coup, nous laisser indifférent. Le penchant et la connaissance. " Quant aux femmes, il faut les prendre là où elles se montrent le plus fragile ou le plus avantageux. " Ne faut-il pas réformer la vie des femmes ? Ce n'est pas une mince affaire. La tactique à terme la plus sûre ne serait-elle pas de prendre en charge et d'orienter leur éducation, de façonner les filles dès leur plus jeune âge ? Voilà l'environnement dans lequel naissent, sans voile ni pudeur, les questions qui se posent à l'écrivain… " Plus le ciel est chargé de nuages et plus mon âme va où le courant la pousse... Une question angoissée, que je ne cesse de me poser depuis que je sais aligner des mots. On peut dire tout ce qu'on voudra sur l'écriture, faire des thèses de littérature, analyser les écrivains mais comment peut-on survivre au : " Je n'ai plus rien à dire, à écrire, je ne sais pas de quoi parler, je n'ai pas de sujet, pas d'imagination, je n'ai pas envie, j'ai peur, ça me terrifie et je me cache au fond de mon lit " ? L'angoisse de la page blanche, ce n'est pas " comment la remplir ? " c'est : " ai-je le droit de toucher à cette virginité ? " C'est ce barrage, ce complexe psy, cette inadéquation brusque entre soi et ce qu'on croit avoir à faire, entre soi et la vie. C'est : " je ne sais plus vivre où ce n'est pas permis " ou " je n'ai pas le droit d'être moi "... Une distance infinie entre moi et le crayon qui va tracer un signe ou la touche de l'ordinateur ou n'importe quoi, c'est l'absence d'intermédiaire reconnu entre moi et le monde. Ecriture, littérature. Certains osent écrire pour rien sinon leur plaisir propre, heureux soient-ils. D'autres n'osent plus rien et sombrent. Mais la beauté, le sens, la littérature, qui les mérite ? La grâce ne se mérite pas, elle élit. Bon, eh bien voilà : j'ai un vilain zona en plein milieu de la poitrine, il est sorti comme une colère, douloureux comme la haine, brûlant comme ces mots qui n'arrivent à rien dire. C'est plein de sens un zona, il paraît. Alors pourquoi écrire ? C'est amusant parce qu'au lieu d'y voir la " virginité " j'y vois un potentiel d'écriture. Pour moi, la page blanche n'est pas vide, bien au contraire. Elle contient aussi bien tout ce qui a été écrit que tout ce qui le sera. " Distance entre le crayon et moi."… Non, pour moi, le crayon n'est qu'un outil au même titre que la main ou la langue. Ce que prononce la langue est géré par mon cerveau, non pas par ma langue elle-même. Le crayon n'est donc que le prolongement de mon cerveau. " L'absence d'intermédiaire entre le monde et moi "... Tout dépend comment se place l'auteur : soit il écrit pour lui-même, pour le seul plaisir d'écrire, et il n'est pas gêné, au contraire, par cette absence ; soit il écrit pour des lecteurs et cette sensation d'absence n'est qu'un refus d'assumer sa responsabilité. " Suis-je assez bon pour être lu ? " devient : " Je ne peux pas écrire s'il n'y a pas un intermédiaire qui endossera mes éventuelles erreurs. " Je crois ne m'être jamais posé la question : " cela plaira-t-il à mes lecteurs ? " alors que je ne peux pas écrire sans me demander : " Aimerais-je lire ce que j'écris ? " Ce à quoi, dans ma grande indulgence envers moi-même, je réponds invariablement : " C'est exactement comme cela que je l'apprécierais... " Je ne vois pas non plus de " virginité " dans une page blanche. Pour moi, elle est fertile comme le cours d'eau qui féconde des terres arides et donne ainsi la possibilité aux mots de prendre naissance. Pourrait-on parler de symbiose entre le crayon et cette feuille blanche ? Je pense que oui, du moins en ce qui me concerne. Pour moi, c'est une association durable qui me permet d'exprimer ce que j'ai envie en choisissant la place des mots que j'y dessine. Mais l'écriture, les mots, ne viendront que si je suis bien avec moi-même. Si ce n'est pas le cas, je n'insisterai pas. Donc j'écris avant tout pour moi-même, une écriture " obligée " serait moins riche et moins profonde. " Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. " Jules Renard. Et cette autre citation de Léon Tolstoï : " Il ne faut écrire qu'au moment où chaque fois que tu trempes ta plume dans l'encre, un morceau de ta chair reste dans l'encrier. " Si un être pensant pouvait garder dans sa mémoire tout ce qu'il a vécu, s'il avait à n'importe quel moment le moyen de rappeler tous les fragments de son passé, il n'aurait rien à voir avec les êtres humains. Car ni ses penchants, ni ses affections, ni ses courroux, ni sa possibilité de pardonner ou de se punir ne ressembleraient à ceux des humains. Le périple tel qu'il fut connu jadis est-il envisageable de nos jours ? Et " le retour à la maison " appartient-il encore à notre temps ? A quoi se rapporte la notion de nation ? Le laconisme de la vie nous permet-il de nous attacher à un autre territoire ? Comment accorder les souvenirs de ceux qui se retrouvent après de longues années d'éloignement ? Les souvenirs ont-ils un poids chiffrable ? Comment vivre avec les morts ? Autant de questions que se pose André Rotella, de retour chez lui après un séjour à l'hôpital. Parce qu'il ne pouvait supporter de voir la misère l'asservir et l'humilier, il a quitté son pays pour l'Indochine. Ensuite, il est parti en Allemagne, en Egypte et en Algérie. Le colonel du régiment à Berlin était un homme infect, c'est ce qui a poussé l'auteur à quitter le métier de mercenaire. André Rotella se mesure au passé mais ne s'interroge pas sur l'avenir dans lequel est inscrit le présent. C'est cette étape qui lui indique qu'il est au terminus. Il organise à sa manière des adieux définitifs à cette existence par un lent cérémonial qu'il veut entre tout. Or, il veut partir sans regret, nu comme il est arrivé. A travers ce récit où le destin se balance et se mêle, où l'histoire de son passé adopte l'allégorie romanesque, André Rotella interroge le concept du temps et du court passage sur terre avant le grand retour à la poussière. Pénible par une écriture démunie de mensonge, Le Crabe de Nicot est l'un de ses romans les mieux terminés. André Rotella est d'un esprit critique et d'un sens pratique à l'honnêteté très développée. S'il lui arrive de manquer parfois de chaleur humaine, c'est très souvent par modestie. Car, sincère, il a le respect des principes. " Né le 25 août 1931, j'ai connu une enfance heureuse malgré la grande misère qui régnait alentour. Enfance de liberté et d'insouciance sous l'oeil vigilant de ma mère et de mon père qui savaient ce que vaut d'être tolérant. Une mère adorable et présente comme je la souhaite à tout un chacun. S'ensuivit une scolarité sans problème puisque je ne fréquentais que rarement l'école. Bon élève les jours de présence à l'Ecole Primaire, au centre d'apprentissage de Ruelle ce fut moins brillant. Au cours de ces années, j'ai cultivé le goût pour les langues française et espagnole. Une maîtrise d'espagnol m'aurait particulièrement et logiquement plu pour cette passion. J'ai fais un plongeon dans les études militaires et récolté des diplômes de technicien supérieur d'armement. Autodidacte à la naissance et adorant " apprendre à apprendre ", j'ai multiplié les expériences. L'informatique (dont un perspicace ingénieur de centrales nucléaires, conseiller d'orientation, m'avait ouvert les portes en 1988 : un avis favorable sur un dossier d'admission en IUT Informatique est une de mes dernières passions qui, hélas, ne se sont que partiellement réalisées.) du traitement de texte à la création de site Internet, je m'intéresse de près aux nouvelles technologies... Grâce à celles-ci, je débute un recueil de poèmes, expression de mon goût pour l'écriture et pour la création, en vous menant dans des histoires intrigantes aux chutes inattendues... J'ai commencé à écrire assez tard et presque toujours sur le même sujet : la philosophie, la politique et les chevaux. Cavalier confirmé, je trouve l'inspiration dans ma passion. La littérature est vraiment devenue passionnante pour moi il y a quatre ans quand j'ai découvert dans un journal qu'il existait des concours. J'ai alors commencé à participer à plusieurs concours littéraires, un peu pour savoir si ma façon d'écrire était correcte. J'ai finalement réussi à classer mon premier roman chez Publibook. A ce jour, j'ai écrit une dizaine de romans et j'espère prochainement écrire un nouveau recueil de poèmes. Je crois que le plus dur dans l'écriture, c'est de trouver une idée, l'inspiration, parce que dès qu'on les a, la main et les doigts filent sur les touches du clavier. Les pages s'accumulent et on ne peut plus s'arrêter ! Mes yeux se sont ouverts sur ce qui avait un sens pour moi dans la vie, c'est à dire ce que je voulais en toute liberté puisque la plume ne sait pas se taire. Je suis un poète libre car, comme beaucoup de gens de condition humaine assez pauvre, j'ai appris à écrire par moi-même. Mais je ne me suis mis à la pratique qu'en 1997, après avoir découvert l'existence de mes possibilités par une lectrice des éditions Lattes qui avait décelé mon talent. Histoire après histoire, c'est rapidement devenu une passion plus prenante que la drogue. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais refermé la boîte à termes et vocables, les mots m'ont offert un énorme plaisir et je prends toujours autant de bonheur à trifouiller le clavier de mon ordinateur pour fabriquer mes petites devinettes littéraires. Je viens de terminer mon dernier roman Le crabe de Nicot carcinome quel beau nom ! J'ai rêvé de le voir un jour publié et qu'il soit un best seller ! Libre. J'ai 73 ans et je suis actuellement sûr que j'ai le niveau d'un bon bachelier même si ma modestie devait en souffrir. Côté littéraire, je lis un peu de tout, même si ma sensibilité personnelle me rapproche plus d'ouvrages philosophiques ou politiques - sans oublier le romanesque qui va de pair avec mon tempérament. Il y a tellement de très bons écrivains que je ne cite jamais les uns plus que les autres même si j'ai une préférence pour Balzac ! Il ne lui en faut pas plus pour se forger un moral d'acier et acquérir une sensation très particulière de la nature humaine. Les livres que j'écris en sont le parfait exemple.

André Rotella




André Rotella est né en 1931 dans un petit village du Limousin issu d’un milieu ouvrier et paysan. L’écriture l’a pris par la main très jeune, après avoir lu difficilement Zola et Hugo, juste avant que les instituteurs ne lui fassent comprendre qu’il n’avait rien à faire à l’école. “Ecrire est le seul espace où la vie m’offre un semblant de liberté. Je veux montrer du doigt tout l'effroi dont l’être est capable bien que disposant des moyens les plus perfectionnés. Je tiens l’être humain pour responsable. C’est un devoir que de le dire haut et fort. Se taire c’est être complice des crimes perpétrés ça et là. Ainsi par l’écriture j’ai l’impression d’agir…”